La vidéo commence et je me retrouve tout de suite projetée dans un univers parallèle : devant moi Eric Emmanuel Schmidt assis à un bureau en acajou ou tout autre  bois très sobre et très chic. Devant lui quelques livres (les siens ?), des bibelots çà et là dans un décor immaculé.

L’artiste parle bien, s’exprime avec grâce, regarde la caméra comme s’il s’adressait à moi.

C’est beau non ? Apprendre à écrire avec l’ancien professeur de philosophie (professeur un jour, professeur toujours non ?), le grand maitre, le conteur de mes soirées.

Calmez-vous chers lecteurs, calmez-vous, et redescendez de l’ascenseur comme dirait ma mère :  on en est pas là.

Lorsque j’ai eu envie de travailler l’écriture, c’est-à-dire après les refus des grandes maisons d’éditions suite au manuscrit que je leur avais envoyé, j’ai tout de suite craqué sur la proposition de cet auteur.

Un cours entre la philosophie, la vie, l’écriture : ça sonnait vraiment très très bien.

J’avais littéralement bu son bouquin « la part de l’autre » et très envie d’en savoir plus sur l’homme.

Oui, mais voilà : même dans le petit monde littéraire, la capitalisation fait rage « Oh diable, oh désespoir, oh anonymat ennemi ».

J’avais le choix entre payer la modique somme d’environ 500 euros qui me permettraient de rencontrer l’écrivain à Paris dans un hôtel chic, d'être briefée par une grande maison d’édition voire corrigée ou bénéficier de quelques vidéos préenregistrées pour 80 euros.

Dois-je réellement avouer que pour le moment, étant donné que c’est plutôt moi qui paie pour que l‘on me lise, je me suis contentée du streaming ?

Mon cher et tendre m’a donc offert la version low coast, ce qui est déjà pas mal :  des vidéos pré enregistres d’EMM, qui se suivent et proposent également des exercices d’écritures que l’on parage ensuite sur une plateforme.

Au final, bien que je n’ai pas encore fini ma master class pour le moment, les vidéo sont intéressantes et le fait de partager ces exercices sur le forum s’avère très enrichissant.

Lire les écrits des autres l’est également : je comprends mieux les lettres de refus que j’ai obtenues : la toile déborde d’écrivains en herbe dont j’aimerai avoir une once du tallent !

Je prends donc finalement un certain plaisir à regarder ces vidéos, à imaginer qu’elles s’adressent à moi seule (c’est mon petit côté écrivain mégalomane) et à retravailler mon satané bouquin histoire de me dire que suis allée au bout de mes rêves.

Cependant, puisqu’il y a toujours un cependant, je me questionne sur cette idée de formules d’aide à l’écriture : si je rencontre une maison d’édition j’ai quand même un peu plus de chances que l’on me lise non ? 

L’argent mènerait-il au talent ? 

On notera donc que j’ai bel et bien été contaminée par le professeur de philosophie et que même je ne sais toujours pas écrire, aujourd’hui « tout ce que je sais c’est que je ne sais rien », et que je ne suis pas la seule.. !

 

A bientôt pour de nouvelles non aventures

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